La spiritualité

« Je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Jean X,10

« Je suis venu répandre un feu sur la terre, et combien je désire qu’il soit déjà allumé ! » Luc XII, 49

Partager les joies et les souffrances des plus pauvres

 

Cliquez sur St Kizito

La Prière de la Famille Kizito mise en musique par Jean Claude Gianadda

Le logo

Les paroles de Jésus « Je suis venu jeter un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il fût déjà allumé » Luc XII, 49, et « Je suis venu pour que vous ayez la Vie, et la Vie en abondance » Jean X, 10 sont la source vive de l’œuvre de la Famille Kizito. Elle anime la mission des sœurs depuis le premier jour.
C’est dans cet esprit que le logo a été réalisé.
Jésus-Eucharistie est au centre puisqu’Il est le Cœur de toute la mission. La couleur jaune orangé  symbolise la lumière de Jésus et la joie que nous voulons transmettre au cœur de la misère, en noir et blanc.
Le mystère de la Croix  manifeste le Salut donné par Jésus, le Salut annoncé aux « laissés-pour-compte » : enfants et jeunes des quartiers populaires les plus pauvres représentés par les « maisons » en tôle et à barreaux en bas à droite et aussi aux prisonniers.
Le dessin de l’enfant manifeste la joie et la louange pour la Bonne Nouvelle de l’Amour du Christ et la vie meilleure reçue par la mission de la Famille Kizito.

Une famille spirituelle 

L’association œuvre d’un point de vue matériel pour soutenir la Famille Kizito en Haïti, mais aussi d’un point de vue spirituel : par la prière, des parrainages spirituels, des actes de foi et d’offrande en soutien à la Famille Kizito, des parrainages de jeunes et d’animateurs sur place, des correspondances amicales entre jeunes haïtiens et français …

L’objectif de la Famille Kizito est d’unir nos efforts, que nous soyons fidèle, laïc, religieux, en bonne santé, malade, adulte, enfant, parent, grand-parent, célibataire … en France, en Haïti ou ailleurs, pour découvrir davantage l’amour de Jésus-Christ et permettre à ceux qui ne le connaissent pas encore de le rencontrer à Cité Soleil mais aussi autour de nous.
La mission de Sœur Paësie est bien sûr d’œuvrer au plus près des jeunes et des prisonniers de Cité-Soleil, mais en communion avec nous en France ou ailleurs, qui sommes aussi l’objet de l’Amour de Jésus, et qui avons aussi nos dangers : opulence, violence morale, pornographie, démantèlement de la famille, perte des valeurs et de la Foi chrétienne …

Vous êtes malade, souffrant, prisonnier
Vous êtes bien-portant
Vous voulez prier pour le rayonnement de la Famille Kizito…
Devenez son soutien spirituel !

Dans l’association Famille Kizito Haïti France nous souhaitons ne pas perdre de vue cet objectif. C’est pourquoi nous mettons la prière au cœur de notre action.

Chaque membre de la famille Kizito est invité à dire cette prière quotidiennement.

Qui est le Père Elder ?

Le père Elder est un Salesien haitien, professeur de métaphysique à Rome.
Quand il rentre en Haiti l’été, il se rend disponible pour la formation des catéchistes et tout ce que la Famille Kizito lui demande à Cité Soleil.
C’est un ami de Soeur Paësie et de Famille Kizito.

Retrouvez les

homélies 2020

ici

Retrouvez les

homélies 2021

ici

Retrouvez les

homélies 2022

ici

 Les dernières 

homélies

ci dessous

1er novembre 2022 ~ Tous les Saints

Bonne fête de la sainte jalousie de Dieu, Père de tous ses enfants!

Un Père jaloux du bonheur de ses enfants et qui met tout en œuvre pour qu’ils soient heureux en participant de bonheur qu’est sa communion avec son Fils dans l’Esprit…

Père tellement jaloux de notre bonheur qu’il ne permet pas que notre liberté soit violentée, car ce qu’il nous réserve – et qui doit être à la hauteur de sa jalousie – c’est le meilleur de lui-même et le meilleur de nous-mêmes… L’intimité la plus profonde avec nous que l’Ecriture exprime en termes de « voir la face », le « voir tel qu’il est », « voir Dieu »… Ce sommet de l’existence qui en est la source absolue c’est bien la « vision béatifique »… Nous sommes créés pour voir le Père…

Il pourrait sembler étrange de s’exprimer ainsi et pourtant c’est tout l’élan et le souffle profond du dynamisme de la foi chrétienne et de toute l’Ecriture lue à la lumière de la Résurrection du Christ Jésus.

La fête de la Toussaint nous situe précisément au cœur de la contemplation du désir le plus profond de nos cœurs qui est aussi celui du cœur de Dieu: la rencontre face à face qui comblera nos désirs et qui dès maintenant nous est offerte…

Que sera cette joie et cette fête! Si le moindre sourire ici-bas peut illuminer un visage, faire briller nos yeux et réchauffer nos cœurs, que sera la vision du sourire du Créateur même du sourire…! Béatitude!

Le Père est jaloux du sourire de chacun de ses enfants, jaloux de le faire surgir, ce sourire…

Le Père du ciel se bat pour que rien ne vienne nous voler ce sourire pour le transformer en grimace et faux-semblant…

Son Fils est venu nous dévoiler le sourire du Père: Qui me voit, voit le Père! Et nous avons transformé ce sourire en une plaie béante, un cœur ouvert par un coup de lance! Pourtant, ceux qui regardent celui qu’ils ont transpercé et qui accueillent l’eau vive qui jaillit de son amour et de son pardon, retrouvent du coup leur propre sourire… D’un amour éternel je t’ai aimé… Je suis ton frère, va dire à mes frères… que je n’ai pas honte de les appeler frères… foule immense de ceux qui l’ont cherché et qu’il a cherchés: une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues…

Foule immense des frères et de sœurs qui s’entraident en s’aimant comme le Christ les a aimés et qui pour cela font la joie du Père, augmentent la joie au ciel à chaque fois que l’un d’entre eux s’était tourné vers le Père pour redécouvrir son sourire et la joie divine d’exister, la joie et la liberté des enfants de Dieu… Communion des saints…

Dans leurs vies le Père nous procure un modèle, dans la communion avec eux un appui et dans leur intercession un appui… Car ce Père est si jaloux du bonheur de ses enfants qu’il veut les sauver l’un par l’autre dans son Fils… Si un enfant ne voudrait pas participer au bonheur et au sourire des autres, il attriste l’Esprit du Père et du Fils et renonce à son propre bonheur…

L’amour jaloux du Père fait qu’au ciel il n’y a pas de jalousie… sauf le désir du bonheur de l’autre… et de lui donner la première place en lui lavant les pieds…

________

Bonne occasion de découvrir les différents sens et termes pour dire la « jalousie » dans les Ecritures qui vont de l’envie au dévouement et à l’attachement de l’amour, propre de Dieu. Il est intéressant de remarquer que c’est le terme « zélote » (en grec et en latin) qui sert pour dire cet attachement farouche de Dieu à notre bonheur, d’abord par l’exclusion de l’adoration d’une autre réalité en dehors de lui considéré comme une infidélité conjugale par rapport à l’alliance (Ex 20,5; 34,14; Jos 24,19), mais aussi de l’attachement du fidèle à Dieu (1 R 19,10;

Il ne faut pas confondre ce type d’attachement farouche d’une relation d’amour avec le fait d’être envieux du bonheur des autres, comme dans le cas des frères de Joseph qui le vendirent comme esclave (Ac 7,9; Jc 4,2), sentiment qu’on ne saurait attribuer au Père de notre Seigneur Jésus que le « zèle de la maison de son Père dévorait » (Ps 69, 10; Jn 2, 16-17)
קַנָּ֣א = [kanna] en hébreu = ζηλωτής = [zêlotês] en grec =

2 novembre 2022

Commémoration de tous les fidèles défunts, on peut choisir entre les diverses lectures du Lectionnaire

Que de larmes, mon Dieu! Quelle cuisante mais confiante espérance…

«Jésus pleura» (Jn 11,35).

Il faut avoir vécu l’expérience d’un deuil profond et la déchirante douleur devant le seul mal insupportable (la méchanceté et la cruauté humaines) pour comprendre ce verset le plus court de la Bible: les larmes de Jésus ému face aux larmes de Marie devant le tombeau de Lazare.

Les évangélistes parlent plusieurs fois des larmes de Jésus et des larmes qui ont accompagné son existence:

– devant le tombeau de Lazare (Jn 11,35);
– son émotion devant la veuve éplorée de Naïm: « Ne pleure pas! » (Lc 7,13);
– sur la ville de Jérusalem (Lc 19,41);
– les sueurs de sang de l’agonie (Lc 22,44);
– les larmes et le cri aigu et déchirant sur la croix (He 5,7).

Devenir insensible à la douleur des autres est le signe d’une humanité dévoyée et pervertie, «sans cœur, sans pitié» (Rm 1,31), incapable de «pleurer avec ceux qui pleurent» et d’être «dans la joie avec ceux qui se réjouissent» (Rm 12,15). Cette dureté de cœur si contraire à la miséricorde est bien condamnée par Jésus comme cause principale de la pratique de la répudiation des femmes (Mt 19,8; Mc 10,5) contraire au projet d’amour initial du Créateur, donc fruit du péché, est la loi de la jungle humaine quand elle a perdu totalement le bon sens. C’est Hérode ordonnant le massacre des enfants à Bethléem tandis que Rachel inconsolable pleure ses enfants en Rama (Mt 2,18).

Celui qui est venu nous donner un cœur de chair et un cœur de douceur, d’humilité, nous donne aussi un cœur prêt pour le combat, comme le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis… Il a durci son visage pour monter à Jérusalem où, aimant jusqu’à l’extrême, son cœur sera ouvert par la lance après sa mort sur la croix pour qu’en jaillisse un fleuve de vie, plaie glorieuse de celui que nous avons transpercé et vers lequel nous devons nous tourner pour trouver la guérison…

Flots de sang et de larmes est cette histoire humaine dans laquelle le Verbe s’est fait chair pour habiter parmi nous et nous apporter la consolation de savoir que nos larmes ne sont pas sans espérance à cause de sa résurrection et qu’un jour «Dieu essuiera toutes larmes de nos yeux» (Ap 7,17; 21,4). Cuisante espérance qui passe inévitablement par le grain qui meurt, promesse de moisson… Mais quoi d’autre le monde peut-il nous offrir et nous promettre qui ne soit pas cendre et illusion… Incapable de créer la vie, le monde donne la mort… folie mortifère qui s’empare de cerveaux malades de deviennent la proie du menteur et homicide dès les origines (Jn 8, 44-47) qui fait que les larmes ne cessent pas de couler…

Alors pleurons nos chers défunts et réjouissons-nous en même temps car, pour la plupart, ils sont avec le Christ, leur vie (Ph 1,23). Essayons de suivre leurs traces. Prions aussi pour eux tous afin que ce qu’il y avait de fragile dans leur vie soit enlevé et qu’eux-mêmes soient sauvés «comme à travers le feu» (1 Co 3,15). Qu’aucun d’entre eux ne se retrouve dans «les pleurs et les grincements de dents» du dehors ténébreux (Mt 8,12).

Que notre amour de charité et notre pardon les délie sur terre afin qu’ils soient déliés dans les cieux (Mt 18,18), puisque pour le Dieu vivant il n’y a pas de mort, car tous vivent pour lui (Lc 20,38).

Nos larmes ne sont pas sans espérance… heureusement… «Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés» (Lc 6,21). Et puisque nous croyons dans notre cœur que Jésus est ressuscité, nous avons aussi la certitude qu’il transfigurera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux! (Ph 3,21).

C’est pourquoi, sachant que le temps est écourté, «désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s’ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s’ils ne possédaient pas, ceux qui tirent profit de ce monde comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car la figure de ce monde passé» (1 Co 7,29-31).

Donne-leur, Seigneur, le repos éternel et que brille sur eux la lumière de ta face: ton sourire éternel…
Joie après les larmes… Notre tristesse deviendra joie… (Jn 16,20